5ème Baromètre de
“La digitalisation des indépendants et des TPE”
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Les TPE lucides, mais encore timides face à la transformation numérique
Paris, le 25 juin 2025 - Alors qu’elles représentent 96 % des entreprises françaises, les très petites entreprises (TPE) continuent d’évoluer dans un environnement où les défis se multiplient : transformation numérique, montée en puissance de l’intelligence artificielle, sécurisation des données… Pour la cinquième année consécutive, Mastercard dresse un état des lieux de leur digitalisation. Les dirigeants sont de plus en plus conscients des enjeux ; pourtant, le passage à l’action reste limité : seules 54 % des TPE sont aujourd’hui protégées contre les cyberattaques, malgré une crainte croissante liée aux risques partenaires. Côté IA, l’adoption progresse mais les freins restent nombreux. Enfin, les outils digitaux sont présents mais peu intégrés, avec des usages encore très fragmentés.
Cybersécurité : une préoccupation bien identifiée, mais encore trop peu traitée dans les faits
Avec 84 % des dirigeants qui la jugent importante, la sécurité des données figure parmi les toutes premières préoccupations des TPE – au même niveau que la santé mentale des collaborateurs. Ce chiffre grimpe même à 91 % parmi les entreprises déjà engagées dans une démarche de prévention.
Pourtant, dans les faits, à peine plus de la moitié des TPE (54 %) ont mis en place des mesures concrètes pour se prémunir contre les cyberattaques – un chiffre quasiment inchangé depuis trois ans. Un paradoxe d’autant plus préoccupant que 70 % des TPE qui ne sont pas équipées considèrent toujours qu’elles n’en ont pas besoin, en hausse de 10 points par rapport à 2024. Cette perception erronée du risque est un frein majeur à l’adoption de solutions de cybersécurité simples et peu coûteuses.
Les cyberattaques, elles, ne faiblissent pas : 14 % des dirigeants déclarent avoir été victimes d’un acte malveillant, une proportion stable mais qui reste significative. Elle atteint 19 % en région Auvergne–Rhône-Alpes et 18 % chez les entreprises dont le chiffre d’affaires dépasse un million d’euros. Les cibles les plus touchées sont les structures du secteur tertiaire (15 %), plus exposées que celles de l’industrie ou de la construction (11 % chacune).
En parallèle, 35 % des dirigeants redoutent les effets domino d’une cyberattaque touchant un client ou un prestataire – un chiffre en nette progression (29 % en 2024, 25 % en 2023) qui montre une conscience accrue de l’interdépendance numérique entre partenaires économiques.
L’IA, encore perçue comme un danger, plus qu’un levier
66 % des dirigeants estiment que l’IA va entraîner une augmentation des cyberattaques, et 65 % qu’elle constitue un risque important pour la sécurité des données – des perceptions qui freinent également son déploiement.
Or, l’édition 2025 du baromètre montre un net frémissement en matière d’intelligence artificielle : 35 % des TPE ont déjà adopté ou envisagent d’adopter une solution d’IA, soit une progression de 9 points en un an. Cet intérêt se traduit par une hausse de l’équipement en IA générative pour les activités métiers (28 %, +7 points), les fonctions support comme la finance ou la cybersécurité (26 %, +8 points), ou encore l’expérience client (16 %, stable).
La tendance est particulièrement marquée dans le secteur des services, où 42 % des entreprises déclarent avoir franchi le cap, contre seulement 21 % dans l’industrie.
Mais là encore, les freins restent nombreux : 72 % des TPE non équipées estiment que l’IA ne leur est pas utile, et 45 % jugent son adoption trop complexe. L’incompatibilité avec les outils existants (17 %) et la crainte d’une fuite de données (13 %) sont également citées.
Outils de gestion et services financiers : vers une intégration encore timide
La quasi-totalité des TPE est aujourd’hui équipée d’au moins un outil digital. Mais la diversité reste limitée : seules 65 % des entreprises utilisent trois outils ou plus, avec de fortes disparités selon la taille (58 % pour les entreprises de 1 à 2 salariés) ou le chiffre d’affaires (55 % pour celles dont il est inférieur à 100 000 €).
L’intégration des services financiers reste à la traîne : seules 27 % des TPE peuvent effectuer des paiements depuis leurs outils de gestion, et à peine 13 % se déclarent intéressées par un logiciel centralisant les fonctions de gestion et de finance. Pourquoi ? Parce que 66 % estiment que leurs outils actuels sont suffisants, et 40 % font confiance à leur banque pour couvrir leurs besoins.
Barbara Sessa, Directrice Générale de Mastercard France, commente : « Depuis cinq ans, ce baromètre nous permet de prendre le pouls d’un tissu entrepreneurial essentiel à l’économie française. Ce que nous disent les dirigeants de TPE, c’est qu’ils veulent des outils simples, interopérables et adaptés à leurs besoins. Chez Mastercard, nous avons à cœur de soutenir leur transformation numérique en proposant des solutions sécurisées, inclusives et intuitives ».
Mastercard a à cœur d’accompagner la transformation digitale des petites entreprises pour faciliter la gestion quotidienne de leur activité, faciliter les ventes et optimiser la trésorerie de leur entreprise, et protéger leur activité. Retrouvez l’ensemble des outils mis à leur disposition via ce lien.
*Méthodologie de l’étude IFOP
L’enquête a été menée auprès d’un échantillon de 607 dirigeants de TPE employant entre 1 et 9 salariés. La représentativité de l’échantillon a été assurée par la méthode des quotas sur les critères de taille d’entreprise, de secteur d’activité et de région d’implantation de l’entreprise. Les interviews ont été réalisées par téléphone du 15 avril au 3 mai 2025. Pour recevoir l’étude complète, merci de s’adresser au service presse de Mastercard, Agence Oxygen.